Believe: La joute boursière autour du rachat du groupe de musique numérique Believe va bien avoir lieu

Believe: La joute boursière autour du rachat du groupe de musique numérique Believe va bien avoir lieu

(BFM Bourse) – Un avis de l’AMF a amené le conseil d’administration du groupe d’édition musicale à inviter Warner Music Group à déposer une offre engageante sur l’entreprise.

Un important verrou a sauté et la bataille peut commencer. Intéressée par le rachat du groupe français d’édition musicale en ligne Believe, la maison de disque Warner Music Group va bel et bien pouvoir affronter le consortium qui a lancé une offre de rachat sur l’entreprise.

Rappelons qu’en février le fondateur de Believe, Denis Ladegaillerie, s’est allié à la société d’investissement EQT et à des fonds conseillés par TCV pour lancer une offre publique d’achat (OPA) de 15 euros par titre Believe à la suite d’un projet d’acquisition de blocs d’actions qui permettraient à ce consortium de monter à plus de 70% du capital.

Le prix de cette offre a toutefois été critiqué par plusieurs observateurs de marché, le montant de 15 euros par action étant nettement inférieur au cours d’introduction de la société en Bourse en 2021, de 19,5 euros.

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Une bataille tranchée par l’AMF

Ce qui laissait la porte ouverte à une offre concurrente plus généreuse. Fin février, Warner Music Group a contacté Believe en vue d’un éventuel rapprochement avant d’indiquer, début mars dans un communiqué, que son approche s’était faite sur la base d’un prix indicatif d’au moins 17 euros.

C’est là que les choses se compliquent. Face à la manifestation d’intérêt concurrente de la maison de disques américaine, le consortium a tenté de verrouiller son opération en renonçant à une condition de succès du rachat des blocs d’actions: l’avis motivé favorable et sans réserve du conseil d’administration de Believe.

Comme l’expliquait Believe, ce renoncement avait pour répercussion de placer ce consortium « dans une position de contrôle majoritaire de Believe, indépendamment de l’avis du conseil d’administration et du rapport de l’expert indépendant ». « Cette situation, à moins qu’elle ne soit considérée comme juridiquement invalide, empêcherait le succès d’une offre concurrente pour l’acquisition du contrôle de la société », poursuivait Believe.

Warner Music Group a contesté cette décision, arguant qu’elle était contraire au droit boursier français, à l’inverse (évidemment) du consortium qui a assuré que son renoncement était valide.

Face à ce désaccord juridique entre les deux camps, Believe avait saisi l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour consultation. Dans l’attente, Warner Music Group ne pouvait pas avoir accès aux informations clés nécessaires pour effectuer les vérifications indispensables (due-diligence) avant une potentielle offre de rachat.

Ce lundi, Believe a annoncé que l’AMF avait tranché, et ce en faveur de Warner Music Group. L’autorité a considéré que la renonciation du consortium « n’était pas conforme aux principes régissant les offres publiques d’achat ».

Le cours monte

En conséquence, Warner Music Group aura accès à une « data room » (espace sécurisé de partage de documents confidentiels) et détiendra des informations sur la société équivalente à celle du consortium en vue de formuler une offre en bonne et due forme. Le conseil d’administration invite désormais la major musicale à soumettre son offre engageante avant le 7 avril.

Maintenant que ce verrou a sauté, la spéculation sur les offres de rachat de Believe peut aller bon train. Sauf évidemment si Warner Music Group, après avoir consulté la « data room », décide de ne pas formuler d’offre.

Pour l’heure action Believe décolle ce lundi et prend 5,2% à 16,64 euros vers 10h30, se rapprochant ainsi du prix minimum évoqué par Warner Music Group.

Dans une note publiée la semaine dernière, la banque Stifel estimait que Warner pourrait faire passer le prix de rachat à 20 euros par action, une fois ses audits effectués. Ce de sorte à affaiblir le risque de surenchère de la part du consortium. Elle imaginait aussi un scénario alternatif dans lequel Sony et Universal Music Group prendraient part à la bataille, qui propulserait le prix d’achat à… 40 euros par titre.

Julien Marion – ©2024 BFM Bourse

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